L’équipe du Dr Mulsant étudie le rapport entre la maladie d’Alzheimer et la dépression, et la façon dont la remédiation cognitive et la stimulation transcrânienne à courant continu améliorent la cognition d’aînés dépressifs. Si ces deux traitements s’avèrent efficaces, ils pourraient dès lors être mis à l’épreuve au sein de la population générale ou d’autres populations non dépressives présentant un risque élevé d’Alzheimer. Ce projet d’avenir a été prolongé jusqu’au 30 juin 2022.

Nous avons atteint l’objectif de recrutement en août 2018, soit 375 participants atteints d’un trouble cognitif léger (TCL) ou de dépression majeure que nous avons aléatoirement répartis en différents groupes. Ils continueront de recevoir les traitements semestriellement d’ici juin 2022 et devront subir une évaluation exhaustive annuelle pour déterminer si leur condition a progressé et s’ils répondent aux critères diagnostiques de démence », explique Benoit Mulsant.

L’étude se déroule bien en dépit de la pandémie de COVID-19 : notre personnel communique avec les participants par téléphone et leur offre du soutien. Comme l’explique Dr Mulsant : « Pour remédier à cette crise sans précédent, nous avons implanté un mode d’évaluation par visioconférence, de manière à ne pas compromettre la santé de ces participants vulnérables ni l’intégrité scientifique de l’étude ».

Tout comme son équipe, il estime que la recherche sur les troubles neurologiques peut et doit se poursuivre en dépit de la COVID-19. « Si nous n’allons pas de l’avant, les démences comme l’Alzheimer et autres troubles cérébraux feront davantage de victimes que la COVID-19 au cours de au cours de la décennie à venir », conclut-il.