Le mémoire présenté au Comité de la santé de la Chambre des communes incite à prendre des mesures pour mettre la recherche en pratique et améliorer la prévention, le traitement et le rétablissement des traumatismes cranio-cérébraux, l’une des principales causes d’invalidité au Canada 

Le Canada a un besoin urgent d’une stratégie nationale pour améliorer les soins destinés aux quelque 165 000 personnes qui subissent chaque année un traumatisme cranio-cérébral (TCC). La Fondation Brain Canada plaide pour l’ajout d’un élément crucial au projet de loi C-277 dans un mémoire soumis au Comité permanent de la santé de la Chambre des communes, qui permettrait d’évaluer et de réviser la façon dont les fonds sont alloués aux services de réadaptation en consultation externe.

Les TCC, souvent causés par des accidents de la route, de blessures sportives, des blessures de combat, des chutes et des voies de fait, surviennent à tous les âges et constituent une épidémie cachée au Canada, entraînant des répercussions énormes et soutenues sur les personnes, les familles et la société. On estime qu’environ 1,5 million de Canadiens vivent avec cette condition, et ce nombre ne cesse d’augmenter.

Stratégie nationale sur les lésions cérébrales

« Les Canadiens ont besoin d’une stratégie nationale sur les lésions cérébrales pour soutenir la mise en pratique de preuves issues de la recherche et améliorer le processus décisionnel provincial et territorial en ce qui concerne l’affectation des ressources pour les services ambulatoires », écrit la présidente-directrice générale, Mme Viviane Poupon, dans le mémoire de la Fondation Brain Canada sur le projet de loi C-277, un projet de loi d’initiative parlementaire parrainé par le député néo-démocrate Alistair MacGregor (C.-B.). Après avoir été adopté en deuxième lecture à la Chambre des communes en juin, le projet de loi a été renvoyé au Comité de la santé pour un examen approfondi.

Hélas, la plupart des Canadiens victimes d’un TCC ne parviennent pas à accéder en temps opportun à des soins spécialisés, à des évaluations, à des diagnostics et à des services de réadaptation, et manquent souvent la période critique de rétablissement. Beaucoup n’ont pas d’une couverture d’assurance privée adéquate et souffrent de dépression, d’anxiété, de troubles de la mémoire et d’autres symptômes qui peuvent devenir plus difficiles à traiter lorsque ces services sont inaccessibles, les empêchant de retrouver leur vie et leur carrière d’avant la blessure. Les TCC sont également associés à l’augmentation des taux d’itinérance, d’incarcération, de toxicomanie et de suicide.

55 besoins uniques

Dans le cadre d’un vaste processus de consultation avec les parties prenantes, décrit dans son mémoire, la Fondation Brain Canada a établi 55 besoins uniques liés aux TCC au Canada. Bien que le rôle de la Fondation Brain Canada soit d’identifier et de soutenir la recherche et la mobilisation des connaissances pour générer des solutions pratiques, une stratégie nationale est nécessaire pour garantir que les services sont en place partout au pays.

« Nous pouvons trouver les meilleures solutions fondées sur des preuves, mais sans l’investissement du gouvernement dans les services, comment ces solutions peuvent-elles être mises en œuvre? » explique Anneliese Poetz.

Parmi les lacunes qui doivent être comblées par une stratégie nationale, notons le financement insuffisant des services, qui réduit l’accès à la réadaptation, les longues listes d’attente pour l’évaluation et les soins, les obstacles pour obtenir un soutien financier en temps opportun, le manque de données fiables pour éclairer les décisions, et bien plus encore.

« Le rôle de la Fondation est d’accélérer et de financer la recherche et la mobilisation des connaissances, de fournir aux chercheurs les ressources nécessaires pour combler les lacunes et élaborer des solutions fondées sur des preuves », affirme Viviane Poupon.

Lisez le mémoire de la Fondation Brain Canada ici 

Les Subventions à l’innovation pour l’impact de la recherche sur les traumatismes cranio-cérébraux sont rendues possibles grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRS), une entente novatrice entre le gouvernement du Canada (par l’entremise de Santé Canada), la Fondation Brain Canada et Brain Changes Initiatives (BCI).