Plus de 200 personnes de l’Ontario et de la Colombie-Britannique participeront à ce protocole de cinq jours dans le cadre de l’essai clinique financé par la Fondation Brain Canada et Bell Cause pour la cause

Un important essai clinique de stimulation par pulsions thêta en accéléré financé par la Fondation Brain Canada et Bell Cause pour la cause offre bon espoir de soulager en l’espace d’une semaine les symptômes débilitants de la dépression réfractaire aux traitements.

Cette étude est un bon exemple de recherches cliniques permettant d’améliorer les soins. Il n’est pas facile de mener de telles études, mais leurs retombées peuvent changer les pratiques médicales. Sans toutefois m’avancer sur le succès de l’essai, je peux affirmer que son issue brossera un tableau plus clair de l’efficacité du protocole. »

le Dr Daniel Blumberger, chercheur clinicien au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) de Toronto

Une première en milieu clinique au CAMH et à d’autres établissements au Canada, la stimulation par pulsions thêta (SPT) intermittentes est une forme de stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr) qui consiste à administrer des impulsions magnétiques ciblées afin de moduler les circuits cérébraux. L’intervalle de stimulation de la SPT diffère de la SMTr standard, car chaque session dure environ trois minutes, comparativement à 20 ou 30 minutes avec l’approche standard.

Plus de 200 adultes de 18 à 65 ans participent à ce vaste essai clinique randomisé (ECR). Pour la plupart d’entre eux, les traitements de première intention de la dépression, comme les médicaments ou la psychothérapie, avaient échoué.

Dans le cadre de l’essai, le Dr Blumberger et son collègue, le Dr Fidel Vila-Rodriguez de l’Université de la Colombie-Britannique, compareront l’effet de huit séances quotidiennes de SPT (40 séances en tout) à celui d’un simulacre de traitement pendant la même période. La démarche déterminera s’il est possible de guérir rapidement la dépression.

L’effet sur la dépression sera mesuré immédiatement après le traitement et quatre semaines plus tard. De plus, les chercheurs examineront les différences sexospécifiques de la réponse au traitement.

Puisque l’ECT produira des preuves de niveau I, le Dr Blumberger affirme que « si le traitement accéléré s’avère plus efficace que le simulacre, en principe, nous pourrions commencer à proposer ce traitement alternatif de cinq jours aux patients ».

Un traitement à effet rapide serait très utile « dans les pays comme le nôtre où il faut parcourir de longues distances pour accéder aux soins. Grâce à ce protocole, les visites médicales se limiteraient à une semaine au lieu de six semaines », affirme le Dr Blumberger.

Il importe d’offrir des traitements efficaces et bien tolérés dont les gens souhaiteront se prévaloir, car la dépression est un enjeu de santé majeur au pays. Au Canada, jusqu’à une personne sur trois souffre de dépression au cours de sa vie et les traitements standards sont parfois un échec.

Bien qu’elle ne soit pas couverte par tous les régimes provinciaux de soins de santé, la stimulation magnétique transcrânienne non invasive est de plus en plus accessible, de sorte que les intervenants en santé mentale ont bon espoir de voir naître des programmes publics qui en élargiront l’accès.

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