Influence de la connectivité fonctionnelle sur la réserve cognitive
Aperçu du projet
Une détérioration de l’activité cognitive est associée à un large éventail de troubles neurodégénératifs, de lésions cérébrales ainsi qu’au processus de vieillissement normal, et ce, en l’absence d’un signe quelconque de pathologie. Avec l’âge, le déclin cognitif se manifeste différemment d’une personne à l’autre, allant d’une détérioration grave à une très légère perte. Il en va de même avec les lésions et maladies cérébrales dont les symptômes cognitifs peuvent varier énormément. Il est possible que cette disparité dans le déclin cognitif repose sur la gravité des dommages au cerveau. Règle générale, la gravité des symptômes correspond à l’étendue des dommages pathologiques, mais cela ne semble pas être le cas en ce qui concerne la cognition lorsqu’on compare des cas en apparence similaires.
Cette constatation a mené à l’identification d’un phénomène appelé réserve cognitive. La réserve cognitive signifie simplement que certaines personnes semblent plus résistantes au déclin cognitif en présence d’une lésion ou d’une maladie du cerveau. Des études ont révélé que les personnes ayant une activité cognitive plus importante, un niveau de scolarisation plus élevé ou des expériences de vie enrichissantes sont susceptibles d’avoir une plus grande réserve cognitive. Cependant, les rouages de cet effet protecteur demeurent un mystère. Dans le cadre de ce projet, nous développerons un modèle murin de réserve cognitive fondé sur la stimulation cognitive quotidienne afin d’étudier les changements qu’opère l’activité cognitive sur la morphologie et le réseau cérébral. Ensuite, nous ferons de même avec un modèle murin de la maladie d’Alzheimer afin d’évaluer la capacité de l’activité cognitive à ralentir ou prévenir l’apparition du déclin cognitif ou de la pathologie neurologique.
Les résultats de cette étude devraient éclaircir les mécanismes du déclin cognitif, de la réserve cognitive et du stockage de la mémoire en général. De plus, ils devraient approfondir nos connaissances des mécanismes de neuroprotection.
Chef d'équipe
Jonathan Epp , University of Calgary
Partenaire et Donateurs
Azrieli Foundation