La transformation de la recherche sur la douleur chronique
Aperçu du projet
La douleur nuit à des millions de personnes dans le monde entier et a d’importantes conséquences négatives sur la qualité de la vie. Lorsqu’elle est non traitée, la douleur est la plus grande cause d’incapacité qui porte atteinte à la vie. La douleur aiguë est une sensation normale déclenchée par le système nerveux pour prévenir le corps d’une blessure. Par contre, la douleur chronique est une douleur qui dure au-delà du temps normal de guérison d’une blessure ou d’une maladie, dans certains cas elle se manifeste même sans raison. Ce type de douleur n’exerce aucun rôle utile ou protecteur.
La douleur neuropathique est une douleur chronique qui est présente à la suite d’une lésion nerveuse ou d’une maladie alors que les dommages originaux ne paraissent plus. Elle est extrêmement débilitante et résiste aux traitements disponibles. On peut constater une douleur neuropathique chez les patients atteints de diabète, de cancer, de VIH et autres troubles.
L’objectif du Dr Salter et de son équipe est d’obtenir de nouveaux aperçus sur les mécanismes génétiques, moléculaires et cellulaires qui pourraient expliquer pourquoi la douleur devient chronique et comment l’information de la douleur chronique est entreposée et traitée au niveau du cerveau. Ces nouvelles connaissances permettront d’améliorer les méthodes diagnostiques, thérapeutiques et de gestion pour les patients atteints de douleur neuropathique. En comprenant ces mécanismes, il serait possible de mettre au point une nouvelle génération de médicaments capables de cibler sélectivement la douleur chronique, la traiter et réparer les dommages neurologiques.
En démontrant une perturbation de la fonction cérébrale et les composantes génétiques de la douleur chronique, cette recherche aidera à diminuer la stigmatisation liée à la douleur chronique. De plus, les patients atteints de douleur chronique souffrent souvent de dépression, donc toute amélioration de la maîtrise de la douleur apportera une amélioration générale de la santé mentale.
Dans un sens plus large, les mécanismes moléculaires analysés dans cette recherche sont pertinents pour étudier d’autres troubles du système nerveux central y compris la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et autres maladies neuroinflammatoires.
Chef d'équipe
Michael Salter , The Hospital for Sick Children
Membres de l'équipe
Yves De Koninck, Université Laval
Jeffrey Mogil, McGill University
Karen D. Davis, University of Toronto
Min Zhuo, University of Toronto