À l’heure actuelle, les enfants qui sont atteints de médulloblastome, une forme très agressive de cancer du cerveau, n’ont toujours pas accès à des thérapies personnalisées.

Pour l’instant, le traitement consiste en une combinaison de chirurgie invasive, de radiothérapie de tout le cerveau et de la moelle épinière ainsi que de doses élevées de chimiothérapie. Non seulement cette approche n’est pas une panacée – le taux de survie est de 60 % –, mais les enfants qui guérissent doivent composer avec de graves effets secondaires tout au long de leur vie, notamment une déficience intellectuelle, des problèmes de croissance, des accidents vasculaires cérébraux précoces et une perte d’audition.

Futur leader, Vijay Ramaswamy et son équipe de recherche ont trouvé une stratégie pour réduire le nombre de traitements que les enfants doivent subir, en particulier ceux qui sont atteints de médulloblastome récurrent et à haut risque.

L’une des raisons expliquant pourquoi ce sous-ensemble de tumeurs est si difficile à traiter est qu’il est résistant aux radiations. En effet, la mutation d’un gène appelé p53 empêche les cellules tumorales de mourir en réponse aux dommages causés par les radiations, et, par conséquent, les cellules tumorales persistent.

« Nous n’aurions jamais pu y arriver sans le soutien de la Fondation Brain Canada. »

Vijay Ramaswamy, Futur leader canadien de la recherche sur le cerveau de la Fondation de la famille Alvin Segal

Avec son équipe, Vijay Ramaswamy a démontré que les radiations réussissaient à tuer les cellules plus efficacement lorsque le système de réparation de l’ADN était bloqué.

Grâce à une subvention supplémentaire de 1,3 million de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada, Ramaswamy et son équipe testent actuellement cette approche sur des souris à l’aide de radiations combinées à des médicaments ciblés en cours de développement pour bloquer le système de réparation de l’ADN.

Alexandria DeCarlo, étudiante dans le laboratoire de Vijay Ramaswamy à The Hospital for Sick Children. Crédit : The Hospital for Sick Children

Quel est l’impact?

Invasif et toxique, le traitement des médulloblastomes est demeuré inchangé depuis les années 1980. Et comme la majeure partie de ces tumeurs surviennent chez de jeunes enfants, il entraîne des effets secondaires déchirants qui persistent pour la vie.

Dans la dernière décennie, des scientifiques ont cerné quatre types distincts de tumeurs du médulloblastome, chacun présentant des mécanismes de croissance et des résultats cliniques uniques.

Ramaswamy et son équipe de recherche se sont penchés sur les types de tumeurs récurrentes les plus à risque compte tenu de l’urgence de trouver un nouveau traitement. Ils ont trouvé le talon d’Achille pour cibler ces tumeurs de façon thérapeutique, ce qui promet d’augmenter l’efficacité du traitement et de réduire la toxicité à long terme de cette tumeur difficile à traiter.

« Cette subvention nous a permis de produire les résultats dont nous avions besoin pour obtenir plus de financement et explorer une toute nouvelle direction dans mon laboratoire. Grâce à la Fondation Brain Canada, nous avons pu tenter quelque chose de vraiment novateur. »

Vijay Ramaswamy
Vijay Ramaswamy (au centre) et son équipe à The Hospital for Sick Children. Credit: The Hospital for Sick Children

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