Le projet

En 2014, Kari Hoffman et ses collègues ont remporté une subvention d’équipe afin d’étudier le potentiel thérapeutique de la stimulation cérébrale profonde (SCP), notamment sa capacité d’améliorer la fonction des circuits mnésiques altérés par la maladie d’Alzheimer et l’épilepsie temporale. Cette équipe pluridisciplinaire emploie des méthodes complémentaires pour étudier les fonctions de la mémoire et réunit des experts en SCP et en imagerie, des ingénieurs biomédicaux spécialisés en interfaces cerveau-machine, ainsi que des chercheurs cliniciens.

Découverte il y plus de 50 ans, la SCP consiste à implanter un neurotransmetteur qui émet des impulsions électriques à des endroits spécifiques du cerveau. Même si on l’utilise pour traiter des symptômes de la maladie de Parkinson, son mécanisme d’action n’est pas pleinement compris. Ainsi, en élucidant les rouages de la SCP, il sera possible d’approfondir notre savoir sur les processus normaux et pathologiques de la mémoire, la technologie de SCP ainsi que les protocoles d’études cliniques. Ce projet entreprend de percla façon dont les neurones fonctionnent dans les circuits mnésiques et de vérifier si le processus peut être altéré ou amélioré par la SCP en présence d’un trouble de mémoire. L’équipe apprend à moduler les circuits mnésiques en menant des expériences avec des modèles animaux précliniques et en analysant les données de SCP focale de patients atteints d’alzheimer et d’épilepsie. Ces travaux ont abouti à des protocoles de stimulation adaptés aux études cliniques. À cet effet, les chercheurs ont découvert deux fréquences qui semblent moduler les fonctions mnésiques. Ils ont aussi cartographié les modifications structurelles qui s’opèrent dans le cerveau sous l’effet de la stimulation, ce qui sera utile aux recherches et études cliniques actuelles et à venir. L’un des membres de l’équipe, Taufik Valiente s’active à raffiner la technique de stimulation propre aux patients épileptiques, tandis que Andres Lozano a pris le relais des travaux accomplis grâce à la subvention en utilisant les protocoles ainsi développés dans le cadre d’études évaluant l’efficacité de la SCP chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Enfin, les travaux accomplis dans le laboratoire de Ambar Chakravarty ont aussi mis en lumière des observations méritant qu’on se penche sur le rôle des différences sexuelles par rapport à la mémoire et à son traitement.