Le tiers de la population canadienne, soit 12 millions de personnes, devra composer avec une maladie psychiatrique, un trouble neurologique ou encore une lésion cérébrale ou médullaire à un moment donné. Cette statistique touche chacun de nous et notre entourage. Pourtant, les répercussions ne se réduisent pas à un chiffre.

Lancée en 2017, la subvention Amélioration de l’état de santé et de la qualité de vie vise à accélérer l’impact de la recherche sur l’état de santé et la qualité de vie des patients atteints de troubles neurologiques. Celle-ci est financée par le biais du Fonds canadien de recherche sur le cerveau, avec le soutien financier de Santé Canada et de commanditaires institutionnels.

La subvention favorise la collaboration entre des équipes pluridisciplinaires de chercheurs, cliniciens, travailleurs paramédicaux, soignants et patients. Cette convergence scientifique approfondira notre connaissance du cerveau, de manière à limiter les dégâts des troubles neurologiques au sein de la population canadienne. Le but est d’améliorer l’état de santé et la qualité de vie des patients à court terme.

« Le Canada compte quelques-uns des meilleurs neuroscientifiques de partout au monde, et nous sommes heureux de soutenir leur travail par le biais de la Fondation Brain Canada, a déclaré l’honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé. Cette recherche aidera les Canadiens qui vivent avec des troubles du cerveau, à mener une vie saine et productive.»

Selon Ian Graham, chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, et ses coéquipiers canadiens, il faut mieux comprendre les bienfaits de la mobilité sur le rétablissement post-AVC. Cette équipe a reçu une subvention de 1 203 000 $ pour mener à bien le projet Rétablissement de l’AVC en mouvement. Les progrès réalisés dans le traitement de l’AVC ont augmenté le taux de survie, mais ont mené à une augmentation du nombre de personnes vivant avec un handicap chronique. Pour y remédier, la science s’est penchée davantage sur l’accélération de la guérison du cerveau.

La majorité des survivants d’AVC n’ont pas accès à des programmes d’exercice de qualité, alors que ceux-ci ont fait leurs preuves en améliorant leur réadaptation motrice, qualité de vie et fonctions cognitives. Il faut donc concevoir des programmes d’exercices pour ces gens. Les chercheurs ont donc entrepris d’augmenter la mise en oeuvre de programmes d’exercice communautaires durables et fondés sur des preuves pour les gens ayant subi un AVC et d’en mesurer l’impact.

Benjamin Goldstein, M.D., Ph.D. (deuxième à partir de la gauche) et les membres de son équipe.
Benjamin Goldstein, M.D., Ph. D. (deuxième à gauche) et les membres de son équipe.

« Notre projet vise à outiller les collectivités afin qu’elles puissent planifier, mettre en oeuvre et maintenir des programmes d’exercices communautaires adaptés aux personnes ayant subi un AVC, affirme Ian Graham. Nous voulons offrir davantage de programmes d’exercices partout au pays à l’intention des survivants d’AVC afin qu’ils puissent améliorer leur sort et leur qualité de vie. » L’exercice serait-il le remède le plus efficace ? À l’Institut de recherche Sunnybrooke, l’équipe de Benjamin Goldstein profite de la subvention afin d’améliorer la capacité aérobique des adolescents atteints du trouble bipolaire. Malgré l’importance de ce sujet, il n’existe aucune intervention d’exercice physique pour ces adolescents en ce moment.

« Nous sommes reconnaissants envers la Fondation Brain Canada, car elle nous donne les moyens d’élaborer et de mettre à l’épreuve une nouvelle intervention de conseil en changement de comportement, explique Benjamin Goldstein. Nous utilisons à de nouvelles fins une technique de psychothérapie éprouvée pour traiter une population complexe. Nous avons compris qu’une approche universelle serait mal accueillie, c’est pourquoi nous privilégions une solution personnalisée qui convient mieux aux besoins et préférences de chaque participant. »