Quel rôle joue sa protéine sœur dans la restauration du G3BP1 en tant que stratégie potentielle de traitement de la SLA? 

Bourse : 125 000 $ 

Collaborateurs : Dre Marlene Oeffinger, Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) 

Christine Vande Velde est biologiste cellulaire au Centre de recherche du CHUM, à l’Université de Montréal, et l’une des neuf lauréats de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022. Bien qu’elle et son équipe consacrent leurs heures de laboratoire à l’analyse des subtilités biologiques, son travail est toujours motivé par quelque chose de plus important : la vie des personnes touchées par la SLA.  

La Dre Vande Velde vient de terminer son mandat de six ans au conseil d’administration de la Société canadienne de la SLA, au cours duquel elle a eu l’occasion de rencontrer des personnes atteintes de SLA et leurs familles.  

« Ce fut une expérience fabuleuse qui a changé ma façon de voir l’impact du travail de la Société canadienne de la SLA. Ça m’a aidée à toujours garder ma mission au cœur », dit-elle.  

Depuis plus de dix ans, le laboratoire de la Dre Vande Velde contribue à faire avancer la recherche sur la SLA au Canada. 

Grâce à cette bourse, l’équipe de recherche tentera de comprendre la fonction de deux protéines « jumelles » appelées G3BP1 et G3BP2. La proposition a émergé de conversations entre deux stagiaires de son laboratoire, preuve que l’avenir de la recherche canadienne sur la SLA est bien engagé. 

La connaissance conventionnelle indique que les deux protéines sont tellement similaires qu’elles sont identiques. Mais d’autres chercheurs ont démontré que cette théorie pourrait être erronée, car des études antérieures ont révélé que lorsque les niveaux de G3BP1 sont réduits, la G3BP2 ne peut pas compenser entièrement la perte.  

La G3BP1 a tendance à se dégrader lorsqu’une protéine appelée TDP-43 quitte son logement dans le noyau – l’une des caractéristiques les plus courantes de la SLA et d’autres maladies neurodégénératives. Ce n’est pas le cas de sa jumelle, la G3BP2.  

Le projet de la Dre Vande Velde pose un certain nombre de questions sur ce que la G3BP1 pourrait faire contrairement à sa sœur, si le rétablissement de la fonction de la G3BP1 pourrait être une cible thérapeutique pour la SLA, et bien plus encore. 

« Dans la recherche, nous ne pouvons pas nous fier à des généralisations excessives (comme supposer que deux gènes « jumeaux » ont la même fonction) », dit-elle. « Je suis impatiente d’approfondir la biologie pour en comprendre les nuances. En matière de traitement, les détails sont importants. » 

« Quels que soient les résultats, nous apprendrons quelque chose de nouveau sur une cible que nous pensons pouvoir traiter et qui est pertinente pour la maladie », ajoute-t-elle.  

La Dre Vande Velde joue un rôle essentiel dans le développement de la recherche sur la SLA au Canada. Sa capacité d’innovation fait d’elle un atout inestimable dans la recherche de solutions et d’avancées novatrices. » 

Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada

« Plus nous comprenons la biologie, mieux nous pouvons interpréter les résultats d’un essai clinique », explique le Dr David Taylor, vice-président de la recherche et des partenariats stratégiques de la Société canadienne de la SLA. Cette recherche est particulièrement importante, car elle contribuera à l’élaboration de stratégies thérapeutiques sur lesquelles la Dre Vande Velde travaille également dans son laboratoire. 

La Dre Vande Velde se dit reconnaissante de faire partie d’une communauté de recherche aussi solide et dont les résultats thérapeutiques pour les patients sont tangibles depuis quelques années.  

« Je ne connais personne qui travaille dans le domaine de la SLA et qui ne soit pas dévoué à la cause. Personne n’en fait un passe-temps », dit-elle.  

Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.  

Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .