Est-ce que cette nouvelle façon d’observer certaines protéines protectrices permettra de mieux expliquer leur rôle dans la SLA?

Bourse : 125 000 $ 

Collaboratrice : La Dre Heather D. Durham de l’Université McGill 

La Dre Maria Vera Ugalde adore la biologie fondamentale. En tant que biochimiste à l’Université McGill, elle passe ses journées à utiliser des techniques de microscopie avancées pour observer le fonctionnement complexe de nos cellules.  

En tant que bénéficiaire de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022, elle peut mettre à profit son expertise et l’appliquer à un nouveau domaine : la recherche sur la SLA.  

« Je ne fais généralement pas de recherche biomédicale, mais plutôt de la biologie fondamentale », dit-elle. « Ce projet est vraiment excitant puisqu’il permet à ma recherche d’être plus significative. » 

Sa proposition gagnante de 2022 se concentre sur un sujet que la Dre Vera Ugalde a étudié depuis ses premiers travaux en tant que chercheuse : les protéines de choc thermique (HSP).  

Lorsqu’une protéine est mal repliée dans nos cellules, elle ne fait plus son travail correctement ou peut devenir toxique. Heureusement, notre corps ne nous laisse pas tomber : il déploie des protéines de choc thermique, nos « ambulanciers paramédicaux » cellulaires, pour venir replier la protéine mal formée et aider à remettre la cellule en marche. Ce processus soutient l’homéostasie des protéines, essentielle au fonctionnement équilibré et sain de nos cellules. 

Malheureusement, un type de cellules est particulièrement mauvais pour induire les protéines de choc thermique en période de stress, même chez les personnes en bonne santé : les motoneurones.  

De même, les médicaments qui renforcent le rôle des protéines de choc thermique dans la réparation des cellules endommagées dans d’autres parties du corps ne semblent pas fonctionner aussi bien dans les motoneurones – le site des protéines mal repliées chez les personnes vivant avec la SLA.   

Avec l’aide de sa Bourse de découverte 2022, la Dre Vera Ugalde examinera de près pourquoi les motoneurones sont si mauvais pour fabriquer des protéines de choc thermique, en explorant un mécanisme entièrement nouveau qui pourrait expliquer le problème. 

« Les recherches de la Dre Vera Ugalde pourraient ouvrir la voie à des découvertes révolutionnaires dans la recherche sur les motoneurones », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.  

Elle espère qu’en découvrant la raison exacte pour laquelle les protéines de choc thermique fonctionnent mal dans les motoneurones – et pourquoi les médicaments actuels ne semblent pas aider – elle contribuera à ouvrir une nouvelle voie pour de futures thérapies.   

« Nous devons le faire » 

Le projet a commencé lorsque la Dre Vera Ugalde a commencé à parler avec sa collègue de McGill, la chercheuse de longue date sur la SLA, Dre Heather Durham, qui est également une experte des protéines de choc thermique.  

Les deux ont rapidement réalisé que l’expertise technique de la Dre Vera Ugalde sur l’homéostasie des protéines complétait la compréhension profonde de la Dre Durham des voies menant aux dommages cellulaires dans la SLA.  

 Lorsque nous avons commencé à parler, nous avons dit, « nous devons le faire. » C’est une bonne synergie. » 

Dre Vera Ugalde

Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.  

Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .