Est-ce que les méthodes informatiques peuvent aider à la conception d’anticorps clés pour le diagnostic et le traitement de la SLA?

Bourse : 125 000 $

La Dre Maria Stepanova, une médecin à l’Université de l’Alberta, est l’une des neuf bénéficiaires de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022. Elle travaille étroitement avec le Dr Holger Wille, un biologiste structural à l’Université de l’Alberta. Bien que tous deux aient des décennies d’expérience dans la recherche sur d’autres maladies neurodégénératives, la bourse représente leur premier financement pour la recherche sur la SLA.  

« Nous sommes nouveaux dans le domaine de la SLA, il est donc encourageant d’être financé pour certaines de nos idées et de constater comment nous pouvons contribuer », déclare le Dr Wille.  

Dès le premier cycle du secondaire, la Dre Stepanova avait une passion pour la recherche scientifique, espérant devenir physicienne ou biologiste. Elle a commencé sa carrière comme physicienne, en étudiant comment des structures complexes, telles que des cristaux, pouvaient résulter d’interactions apparemment simples entre des atomes.  

« J’ai choisi la physique au début parce qu’elle me permettait de commencer par les bases », dit-elle.  

Son inlassable curiosité scientifique l’a ramenée, avec le temps, vers la biologie, où elle adopte une approche théorique pour comprendre comment naissent les structures biologiques complexes. 

Cette expérience est à la base de son projet pour la Bourse de découverte 2022.  

Une caractéristique commune de la SLA est la présence de protéine, telles que la FUS et la TDP-43, qui ont quitté leur domicile dans une cellule, se sont déformées et ne fonctionnent peut-être plus correctement. Le projet des Drs Stepanova et Wille est basé sur ce qu’on appelle la théorie du prion, l’idée que ces protéines mal repliées peuvent transmettre leur structure anormale à des versions normales de la même protéine, créant des amas ou des agrégats qui se propagent dans tout le système nerveux. 

Le laboratoire de la Dre Stepanova utilisera des méthodes computationnelles pour analyser ces agrégats dans des protéines spécifiques à la SLA. Elle espère ainsi trouver des zones aux formes complexes pour lesquelles un anticorps pourrait être fabriqué.  

L’équipe du Dr Wille utilisera ensuite ses données afin de tenter de créer des anticorps qui pourraient se lier et, théoriquement, empêcher les protéines mal formées de propager leur forme anormale. 

Ce processus – l’analyse des protéines mal repliées et la création d’anticorps spécifique à la maladie – est l’un de ceux que les collaborateurs ont déjà utilisés dans le cadre de travaux sur d’autres maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. C’est la première fois qu’ils appliquent cette approche pour la SLA.  

En cas de succès, le projet pourrait être la première étape dans la validation de nouveaux sites de traitements ou de nouveaux marqueurs biologiques.  

Travailler avec le Dr Wille a permis à la Dre Stepanova d’apporter son expertise théorique à des expériences susceptibles d’avoir un impact clinique possible.  

« La Dre Stepanova et moi collaborons depuis longtemps sur le plan théorique », déclare le Dr Wille. « Mon équipe et moi sommes ceux qui essaient de traduire les choses en expériences pratiques. » 

En réunissant leurs compétences complémentaires, le duo se réjouit d’apporter de nouvelles connaissances dans le domaine de la recherche sur la SLA.  

 « La collaboration et le partage de connaissances pour faire avancer la recherche sur le cerveau et amplifier le potentiel d’impact constituent ce qui est vraiment important pour nous », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. 

 Notre objectif est de trouver des idées qui seraient intéressantes, enrichissantes et utiles pour la communauté sur la voie du développement de nouveaux traitements pour la SLA. Et nous feront de notre mieux pour réaliser tout ce que nous pouvons en deux ans. » 

Dre Stepanova, l’une des neuf bénéficiaires de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022

Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.  

Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .