Est-ce que ce nouveau modèle de souris pourrait aider à comprendre le rôle potentiel des rétrovirus dans la SLA et conduire à de nouveaux traitements?

Bourse : 125 000 $

Collaborateurs : Dre Jody Haigh de l’Université du Manitoba et Dr Domenico Di Curzio du Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital général Saint-Boniface

Lorsque la Dre Renée Douville a appris qu’elle avait reçu l’une des Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada de 2022, elle était excitée. Très excitée. 

« J’ai criée si fort, que les gens dans le couloir m’ont entendue », dit-elle.  

La Dre Douville, une virologiste au Centre de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface et à l’Université de Winnipeg, est l’une des neuf bénéficiaires de la bourse pour 2022. Le financement l’aidera à s’appuyer sur près de 15 ans de recherche qui ont fait d’elle une experte dans le créneau de la recherche sur la SLA : le rôle des rétrovirus endogènes (ERV).  

Elle a reçu la bourse aux côtés de son collaborateur de longue date, le Dr Domenico Di Curzio du Centre de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface, ainsi que du Dr Jody Haigh de l’Université du Manitoba.    

« C’est particulièrement excitant, car nous travaillons ensemble sur ce projet depuis longtemps, lentement, mais sûrement », a-t-elle déclaré.  

La Fondation Brain Canada est fière de soutenir les chercheurs qui ont démontré une collaboration fructueuse au cours de nombreuses années, soulignant l’importance du travail d’équipe et de la collaboration dans l’avancement des connaissances scientifiques. »

la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada

Contrairement aux virus typiques, les êtres humains naissent avec des ERV dormants déjà présents dans leur ADN. La Dre Douville et d’autres ont montré que certaines personnes atteintes de SLA présentent des taux élevés d’une protéine ERV spécifique, appelé ERVK, ce qui a conduit à l’hypothèse que les ERV, s’ils sont réactivés, peuvent endommager les motoneurones.   

La Dre Douville a déjà testé l’effet des ERVK surexprimé dans des modèles de cellules et de mouche à fruits. Les résultats? Dommages neuronaux, similaires à ce que nous observons chez les personnes vivant avec la SLA.  

La Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada l’aidera désormais, ainsi que ses collaborateurs, à comprendre l’effet des taux élevés d’ERVK dans un modèle murin. Si l’équipe peut valider davantage que des taux élevés d’ERVK entraînent des symptômes similaires à ceux de la SLA, cela pourrait ouvrir de nouvelles cibles pour le traitement.  

Le travail concorde avec Lighthouse 2, un essai clinique se produisant en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour voir si le ciblage des rétrovirus ciblés peut bénéficier aux personnes vivant avec la SLA. L’essai est unique, car il teste un médicament déjà approuvé pour traiter les personnes atteintes du VIH et dont l’innocuité a déjà été démontrée comme étant sûre pour les personnes vivant avec la SLA.  

La Dre Douville avait commencé sa carrière à Johns Hopkins en examinant les ERV dans la sclérose en plaques, mais elle s’est vite rendu compte qu’ils avaient une signature beaucoup plus forte dans la SLA. Elle n’a pas regardé en arrière.  

« Tout a commencé par la curiosité scientifique », dit-elle. « Mais aujourd’hui, mon travail sur la SLA a vraiment changé ma façon de voir les rétrovirus endogènes. Ma concentration est maintenant davantage sur la thérapeutique et sur la façon dont nous pourrions traiter les dommages que les EVR causent à notre corps…. J’espère vraiment que notre recherche conduira potentiellement à de nouveaux traitements pour les patients. » 

En plus de l’excitation, elle a déclaré que l’autre émotion qu’elle ressent est de la reconnaissance.  

« Je suis simplement extrêmement reconnaissante pour toutes les collectes de fonds que les personnes atteintes de SLA et leurs familles effectuent pour amasser des fonds pour notre recherche », a-t-elle déclaré. « Et je suis reconnaissante à la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada de nous avoir donné une chance, même si notre domaine de recherche est plus éloigné. » 

Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA 

Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .